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Né quelque part en plein coeur de la Guerre froide (en 1975 donc), j’ai grandi innocemment entre La Forêt des rêves bleus racontée par Jean Rochefort et La Dernière Séance présentée par l’inénarrable Eddy Mitchell, ainsi qu’entre Bob et Bobette, Oumpah-Pah, Les Tuniques bleues et Les Krostons.

Tombé dans la marmite de cinéma quand j’étais tout petit, mes yeux se sont écarquillés de bonheur sur les trois premiers films qui m’ont durablement marqués : La Guerre des étoiles, Les Maîtres du Temps et Le Roi et l’oiseau. C’était décidé, plus tard je serai un chevalier Jedi capable de maîtriser le Temps, et j’épouserai une jolie bergère.

Mon monde sentait alors les bonbons Pez, le gel douche Obao et les chansons de Chantal Goya.

C’est ensuite que ça s’est corsé grave.

Passées de laborieuses études ne servant qu’à briller dans les dîners en ville, je mis les voiles dans la Royale, suivant en cela l’ingénieux précepte de Pierre Doris : "Je me suis engagé dans la Marine le jour où mon père m’a appris que j’étais sur terre pour travailler."

Après m’être copieusement fait toucher le pompon par les filles de Lorient (Mon Dieu qu’elles sont jolies, lanlire la...), j’ai finalement posé mon sac à terre, décroché un travail honnête et repris les crayons avec lesquels, des années plus tôt, je martyrisais déjà mes professeurs ou gribouillais la coccinelle de Gotlib dans les marges de mes cours.

Depuis je suis monté en grade par l’amicale promotion de mes amis et compagnons de galère qui m’ont baptisé "L'amiral" (ou "L’ami râle", je n’ai jamais bien su...), et c’est sous ce pseudonyme flatteur que je jette désormais mon encre à bâbord (L’Almanach du Dessin de Presse et de la Caricature, Savoir(s)...) et à tribord (LePost.fr, Agoravox, Infos Matin, Le Doigt dans l’œil...), comme un pétrolier chypriote dégaze en mer.

Je fais également relâche le plus souvent possible sur mon blog :

http://fouettard.wordpress.com

Un dernier mot pour conclure : je déteste la politique, ne comprends rien à l’économie, ne m’intéresse pas à la culture et fais des allergies aux pipeûles. A peine si j’y entends quelque chose en dessin, à part que ça plaît aux filles. C’est donc pour toutes ces raisons que je fais du dessin de Presse...